9 févr. 2008

Veille d'élection

Aujourd'hui, comme c'est la veille du deuxième tour des élections, les Polynésiens processionnent en "pick-up", en klaxonant, et avec des drapeaux dans tous les sens pour soutenir leur candidat...
Sur l'eau, c'est pareil avec les bateaux !!
Ils font le tour de l'île dans un sens, puis dans l'autre... ils en profitent pour larguer une bonne dose de Co2... et ils sont contents !
(désolé pour la qualité de la photo, mais comme j'ai toujours pas d'appareil photo je l'ai prise avec mon Nokia )
Voilà, nous on "serre les fesses", parce que si c'est le mauvais candidat qui passe il pourrait nous foutre dehors à coups de pieds au cul, vu que son projet, c'est l'indépendance (c'est pour ça que ses partisans ont un drapeau américain sur leur voiture (?))

Et sinon, voici une info qui n'a rien à voir avec les élections : il y a une annonce à la supérette du coin pour vendre "un taureau de 400kg pour 100000 fpc" !!
Si quelqu'un parmi vous est interessé, je peux lui faire parvenir par colissimo (frais d'expédition à se charge) !!

7 févr. 2008

united colors of Bora Bora

Ce matin, c’était particulièrement funky : j’ai emmené un groupe de plongeurs carrément bien assorti : il y avait un couple de japonais (qui ne parlaient que le japonais : konitchua, gozaïmasse, miminuki, etc…), un japonais gai en string orange (j’ai des témoins), qui heureusement, lui comprenait « vaguement » l’anglais (ce qui tombe plutôt bien puisqu’il se trouve que moi je parle aussi « vaguement » l’anglais) ce qui fait qu’on s’est "vaguement" compris. Il y avait aussi un Français, qui, lui, ne parlait ni le japonais, ni l’anglais (même « vaguement »).
Assez rapidement j’ai pris conscience que la barrière du langage risquait de compromettre la bonne compréhension de mon briefing pré-plongée et des consignes de sécurité… j’ai donc demandé à Takeda (c’était le nom du japonais gai), s’il pouvait traduire le briefing à ses collègues japonais… c’est à ce moment là que j’ai compris qu’il ne comprenait que « vaguement » l’anglais… Je me suis retrouvée à mimer la quasi totalité de mon briefing… bref parfaitement ridicule… ils on eu l’air de comprendre, bien que leur façon de sourire en coin ne me plaise pas particulièrement… enfin, qui comprend vraiment les japonais, sinon un japonais.
Une fois sous l’eau, j’ai pu remercier chaleureusement « Blanchette » (c’est le nom que porte la chef des requin citrons sur le site) et à ses copines raies mantas, qui ont assuré le spectacle sans broncher et sans chipoter sur la barrière du language justement… et voilà

Tahiti trip

Pour ce début de semaine, le club nous envoie (ma collègue Florence et moi) « en déplacement » à tahiti, pour la visite médicale du travail…

Tout commence à Bora-Bora, chez le médecin du coin, qui écope de la lourde responsabilité de nous faire les prises sang (je dis « lourde », parce que Flo –ma coloc’ et collègue- a failli se planquer sous la table d’auscultation, au moment où il s’est pointé avec l’aiguille…)
Après ça, on devait se rendre à Papeete pour 2 jours, pour faire les examens complémentaires (radio des poumons, « faites AH », et tout et tout…) On s’est donc mise en route pour l’avion, persuadée que le pire était passé (la prise de sang)… ce qu’on ne savait pas , c'est que le médecin, qui avait fait la prise de sang avait laissé les originaux des ordonnances dans son copieur et que ça allait foutre la merde...

Bref, on prend l'avion, et, une fois arrivée à Papeete, on cherche nos ordonnances pour avoir confirmation de nos horaires de rendez-vous...on cherche, on cherche... pas d'ordonnance... heureusement pour nous, de mémoire, on se souvenait du lieu et heure du premier rendez-vous, donc on loue une voiture (au passage le prix de la location était largement supérieur à celui annoncé par nos sources...), et on se met en route. C'est moi qui conduit parce que Florence s'est rendu compte une fois à Tahiti qu'elle avait pas pris son permis... super !
Elle fait le copilote, enfin elle essaye... et on tourne dans la circulation plutôt dense du centre de Papeete. La première clinique est sur le bord de mer, sur la "croisette"... c'est moche, super bruyant et ça circule à donf... on fait notre radio des poumons, avec un peu de retard, car le doc attendait de se faire faxer nos ordonnances par le médecin de Bora...

...et ensuite, le meilleur arrive :
On décide d'aller faire des courses au carrouf du coin pour faire le plein des trucs qui sont exorbitants à Bora (de la lessive, du dentifrice...) et on en profite pour repérer le chemin pour aller à la médecine du travail le lendemain. Quelle idée on a eu là !!!!! on s'est paumé pendant trois plombes, c'était l'heure de pointe (15h30 environ)... on a mis un temps fou à localiser la bonne route... peut-être un peu parce qu'ils ont une fâcheuse tendance à ne pas marquer les noms des rues ici... Finalement on a fini par trouver, faire nos courses et retourner dans le centre ville pour trouver notre hôtel.

Encore mieux maintenant :
L'hôtel, où on devait aller s'appelait le "Royal Tahiti", c'est Hiroko (notre voisine et collègue japonaise) qui y avait dormi quand elle avait fait sa visite médicale la semaine dernière... c'était un plan "b" car la réservation faite par la patronne dans un autre hôtel n'avait pas été prise en compte faute de confirmation dans les temps... Pour nous, la patronne avait fait la réservation sous nos yeux : une chambre pour 2 ps avec 2 petits lits à
5000 fpc au "royal Tahiti"...
Conclusion : il n'y a jamais eu d'hôtel "Royal Tahiti" à Papeete (tous les tahitiens auxquels on l'a demandé nous ont répondu la même chose), par contre il y a un "Royal Tahitien" (super luxe et totalement exorbitant) et aussi un "Royal Papeete" (complètement défraîchi et limite insalubre), on est donc allé voir dans cet hôtel s'il ne restait pas une chambre...
Il restait une chambre nous a dit le gars (à mon avis il en restait beaucoup plus, mais il ne voulait pas nous les filer...va savoir pourquoi). C'était un très grand hôtel désert comme dans "shinning" mais d'un standing nettement inférieur. On a jeté un coup d'œil à la chambre : 1 seul lit, clim' en panne, aucun moyen d'ouvrir les fenêtres, 40°c de température ambiante (au bas mot)... on s'est barré et après avoir tenté notre chance dans un autre hôtel, on a décidé de dormir dans la voiture...

Enfin, on a pû se détendre : on est allé manger dans les roulottes au bord de l'eau (c'est un peu une tradition ici : des espèces de camion pizzas, où on cuisine tahitien et chinois, il y a des tables et des chaises en plastique à côté et c'est très sympa)
Après ça on s'est mis en quête d'un endroit tranquille pour dormir (si possible au bord d'une plage) à l'aide mon "lonely planète"... on a mal dormi (ça s'est sûr), mais on a pû utiliser les 10000 fcp qui étaient destinés à l'hôtel à autre chose qu'à cet hôtel minable (où, je pense qu'on aurait été moins en sécurité que là où on a dormi, tellement c'était craignos)

Voilà; le lendemain a été plus tranquille :
médecine du travail, shopping en ville :
librairie (parce qu’à Bora-Bora tu ne peux acheter que trois types de livres : des livres sur les perles noires de Tahiti, des livres sur les tatouages, des livres de cuisine poynésienne) Comme j’en avais un peu marre de lire et relire mon guide « lonely planet » de la Polynésie française, je me suis acheté quelques vrais livres. On a aussi fait un tour au marché de Papeete : C’est à peu près le seul lieu sympa du centre ville ; on y trouve des fruits, du poisson et pleins de souvenirs (paréos, paniers tressé en feuille de Pandanus ou en feuille de coco, chemises à fleur et perles noires de Tahiti…)





Bon voilà
Maintenant de retour à bora, je me sentirai presque "rentrée à la maison", tellement c'était pourri...